mardi 3 septembre 2024

Bénévole aux JOs Paris 2024



 Bénévole aux JOs Paris 2024

 

J’ai candidaté au printemps de l’année dernière via la FFTRI (lettre de motivation et CV sportif/bénévolats). J’ai ensuite reçu des propositions pour être sur les triathlons valides et handi au pont Alexandre III (le Graal !) en tant qu’équipier zone de transition. Pour les handi je suis malheureusement coincé pour le travail mais pour les valides je pouvais poser des congés. Restait l’hébergement mais j’ai un ami de Paris qui a eu la bonne idée de partir à la même époque et du coup je me suis transformé en bénévole/gardien d’une maison dans le 19e, avec une piscine olympique à 200m, le canal de l’Ourq pour les footings et le club France à 2 kms à pied. C’était un peu loin du site (7km) mais il avait un vélo et 2 U pour l’accrocher dans l’espace destiné aux bénévoles. Bref ça se profilait pas mal. 

J’ai récupéré mon accréditation et ma tenue Décathlon à Lyon début juillet. C’était incroyable le nombre de bénévoles qui venaient récupérer du matériel. Le 22 juillet j’ai eu une formation sur site et j’ai pu rencontrer ceux qui géraient toute l’organisation des épreuves de triathlon. J’apprends que je suis affecté à la « wheel station » c’est-à-dire à un spot où les athlètes peuvent changer une roue en cas de crevaison, soit fournie par la fédération internationale, soit par leur fédération. On était 360 bénévoles au total pour les 3 épreuves. On a aussi reçu notre calendrier avec tous les jours pris de 5h à 12h ou 14h environ. Il y avait des moments de familiarisation prévues pour les athlètes pour toutes les parties. 

Je suis arrivé le 27 à Paris et j’ai attendu les informations sur les épreuves. Ça ne sentait pas bon avec les pluies lors de la cérémonie d’ouverture. D’ailleurs les familiarisations ont été annulées les unes derrière les autres.

Le 30 au matin, je pars à 4h20 de mon logement en vélo et je reçois un sms disant que le triathlon hommes est reporté vu la qualité de l’eau. Je retrouve Pich à son carrefour et on se fait un selfie sur les champs avant de retourner me coucher.

Si le triathlon ne peut se faire le 31, on part sur le 2 avec soit un triathlon ou un duathlon. Pas super confiant quand même mais le 31 au matin on reçoit un SMS comme quoi les deux épreuves hommes et femmes se passeront le 31 au matin (8h pour les femmes et 10h45 pour les hommes).

Sur ces deux épreuves j’étais à la deuxième « wheel station » place François 1er, c’est-à-dire que je m’occupais d’un site avec des roues fournies par la fédération internationale. Des roues avant et arrière, à patin ou à disque avec différentes tailles de disque et des cassettes de 11 et 12 vitesses. Mon rôle était, en cas de crevaison, de pointer la bonne roue et de fournir une clé Allen à l’athlète pour qu’il la change. On avait un membre de la fédération mais il m’a dit dès le départ que je devrais me débrouiller. 

Avant l’épreuve féminine, il a pas mal plu et la chaussée était bien glissante. J’ai vu quelques chutes avant mon poste et c’était assez dramatique de les voir larguées de leur peloton. Cassandre Beaugrand et Emma Lombardi étaient aux avant-postes et Léonie Périault un peu loin. Il y avait 7 tours à vélo et 4 à pied et on a pu tout voir de près. Ce qui était impressionnant c’était d’entendre la clameur arriver quand elles se rapprochaient. Sur le dernier tour à pied, on a vu Cassandre se détacher et partir vers la victoire. Pas de crevaison sur cette épreuve et donc spectateur aux premières loges.



Ensuite on a eu l’épreuve masculine. On suivait aussi les évolutions de la course sur le smartphone. Le soleil était bien revenu et les routes sèches. Les allures vélo étaient dingues vu de près. Pierre Lecorre, Dorian Coninx et Léo Bergère étaient toujours dans le groupe de tête avec les favoris. A pied, ça a été difficile dès le départ pour Dorian et on s’est époumonés à les encourager. Dans le dernier tour, Hayden Wilde avait une sacrée avance et on a vraiment pensé que c’était plié. Pierre et Léo étaient ensemble et ça sentait bon la médaille. Dorian était un peu en perdition malheureusement. Comme pour les filles, les allures à vélo et à pied des premiers sont délirantes quand on les voit de près. Pas de crevaisons non plus donc, spectateur pendant l’épreuve.


Après les deux épreuves on a remballé notre stand et on est rentré vers le pont Alexandre III. J’ai eu la chance de croiser une partie des athlètes après leur course ou leur remise de médaille et j’ai pu discuter avec certains d’entre eux (Alex Yee, Kristian Blummenfelt, Vasco Villaca). Ils étaient tous abordables et c’était cool de discuter avec eux. Avec Alex Yee, je lui ai dit que quand il était passé à mon poste il n’avait pas l’air au mieux et il m’a dit qu’il n’était pas super confiant mais qu’il avait vu après Wilde s’écrouler sur la fin et qu’il était revenu sur lui à fond.



J’ai trouvé Alex Yee vraiment sympa. Quand je discutais avec lui un officiel est venu pour nous dire qu’il était en retard pour aller voir les journalistes et il m’a proposé de faire une photo en marchant vers son rendez-vous suivant. C’est quand même cool.

Pendant mon jour de repos, je suis allé voir le salon ZeroD (je connais bien Pierre et Fred Dorez qui sont des anciens du club de Valence) et j’ai eu la chance de tomber en même temps que la visite de la délégation US. Du coup j’ai eu un historique de la boite et j’ai pu échanger les coachs US. 

 

J’ai pu aller aussi au club France voir l’équipe Judo sur écran géant et avec une ambiance de dingue dans la salle et croiser les trois médaillés en BMX. Il y avait un stand Inria (un peu de pub mon pour mon job) avec une appli en réalité virtuelle couplée à un home trainer connecté pour travailler le sprint pour l’équipe de France de cyclisme. J’ai testé l’appli et ce n’est pas gagné l’équipe de France pour moi. On peut tester le mode amateur (là ça va) et le mode ‘pro’ (et là c’est plus compliqué de prendre les roues). 

J'en profite pour aller voir l'épreuve cycliste et je vois Valentin Madouas aux fesses de Remco et ça sent bon la médaille d'argent !!

En reprenant mon vélo un jour, je tombe sur deux légendes du triathlon Français, les sœurs Mouthon. On discute de nos vies de triathlètes d’avant. J’avais déjà discuté avec Isabelle aux Championnats de France à Vassivière et c’était sympa de les revoir. Isabelle doit être la française la plus titrée sur Ironman je pense.

Ensuite j’ai eu la chance de pouvoir avoir un autre poste sur le ponton de départ pour l’épreuve mixte. Du coup on devait être là deux jours de suite pour la familiarisation (quand ils repèrent les parcours et la natation) et donc on met tout en place et on démonte tout à 10h vu que la Seine est réouverte aux bateaux. Pour les repérages j’ai été impressionné par les délégations Australiennes et Anglaises qui ont repéré les lieux et fait des répétitions des transitions et passages de relais. Par exemple les coachs anglais ont fait eux-mêmes la natation pour repérer les meilleures trajectoires et donner des indications à leurs athlètes. Alex Yee a fait 3x la natation (2x en combi et une fois en trifonction).

 

 


J’ai pu aussi passer dans la salle où sont stockés les vélos après contrôle par les officiels grâce à mon accréditation. Il y a du beau matos et c’était cool de voir les vélos de l’équipe de France. 

On a suivi l’épreuve en direct depuis le ponton et on a vu sur l’écran la chute de Pierre Lecorre. Il était vraiment au bout de sa vie après son relai quand on va vu échanger avec le reste de la délégation française. Par contre, ils n’ont rien lâché et ils sont remonté à la 4ème place ce qui est hallucinant vu le plateau. La médaille d’or était quasiment acquise malheureusement.



 

Après avoir remballé notre ponton et être revenu sur le pont, je tombe sur Léo Bergère qui finit sa récup vélo. On a échangé rapidement sur la course et surtout sa médaille de Bronze. C’était cool encore. 

En partant manger je tombe sur Georgia Taylor Brown et je continue ma collec de selfies. 

Franchement ils étaient tous hyper abordables et contents d’échanger sur les épreuves.

En repartant je tombe sur Carole Péon et Jessica Harrisson qui commentaient pour la télé. Pour les plus jeunes, elles étaient à Poissy dans le temps et dans les tops françaises et mondiales (ça y est je parle comme un vieux).


Bref, une super expérience dans des conditions idéales (à part les réveils à 4h). Être immergé dans ces épreuves au plus près des athlètes et des coachs me font des images pour la vie. Je sais que les selfies à tour de bras font un peu « groupie » mais j’assume. Je me suis éclaté.






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