jeudi 24 septembre 2020

 Glandass trail 2020

Cette année et avec la pandémie, on compte sur les doigts de la main les dossards pris. Même si j'ai toujours la même motivation, la plupart de mes courses sont annulées ou reportées à l'an prochain. Ne parlons pas des triathlons et duathlons pour lesquels c'est le zéro absolu cette année en ce qui me concerne pour mon année de reprise. Pas de bol mais pas bien grave non plus, on verra l'année prochaine. Parmi les courses annulées, il y a le trail des 3 Pucelles que je devais faire avec Lucie en duo sur le 15k. Ça aurait été sa première course post-bébé. On décide cependant d'en trouver une autre dans l'année mais c'est un peu le calme plat.

Parmi les courses sur lesquelles je suis inscrit, il y a le Glandass Trail pour lequel je suis ambassadeur depuis quatre ans (je fais partie des finishers de la première édition) et je suis inscrit comme prévu sur la Pano-Vercors (83k, 5200 d+). Même pendant le confinement, je poursuis l'entrainement même si c'est pas avec des volumes délires. Après le 11 mai, je reprend plus sérieusement et j'augmente doucement les distances. Quelques séances de 30k en Chartreuse avec du dénivelée passent pas mal mais je me dis que c'est quand même mal barré pour un 83 (surtout avec les barrières horaires "assez" serrées là bas). On fait quelques sorties avec Lucie en trail ou sur route et ça passe pas mal. Elle prend confiance et augmente doucement le volume de son côté.

L'organisation m'avertit que la course aura bien lieu avec des contraintes liées à la pandémie. Bel exploit et belle ténacité d'arriver quand à organiser une course actuellement. C'est vraiment cool et il faut applaudir Jack Peyrard l'organisateur et les bénévoles! Trop cool !

Quelques jours avant la date fatidique, je demande quand même à passer sur le 37k pour prendre plus de plaisir et ne pas risquer de passer à travers comme l'an passé. J'en parle à Lucie et je lui propose de le faire ensemble. Quelques jours avant le départ elle s'inscrit. C'est parti !

La veille, la pression (et l'angoisse) monte chez elle. Moi je suis assez tranquille, je connais bien la première partie du parcours (c'était la même il y a deux et trois ans sur le 60k et la suite n'a rien d'insurmontable. Je sais que je peux tenir facile la distance et le dénivelée. Elle part plus dans l'inconnue car ça fait quelques années qu'elle n'a pas fait long et puis il y a les deux ans post-bébé assez chaotiques côté entrainement. Par contre, je sais qu'elle a un fort mental et les entrainements en montagne se sont bien passés, même parfois avec des parcours difficiles.

Le jour arrive enfin et on part tôt le matin pour récupérer les dossards sans trop de pression. En arrivant c'est cool de revoir Châtillon, Jack l'organisateur en chef et surtout goûter l'ambiance d'avant course. Je croise Jérôme Lassale (le futur vainqueur du 37) et je me dis que ça va cavaler devant. On se place sur la ligne de départ plutôt vers la fin du peloton car le 17 part en même temps que nous et je préfère qu'on gère le départ sans s'enflammer.

 

 

Le départ est donné, et c'est pas la foule dense et ça s'étire doucement dans la traversée de Châtillon sous les encouragement du public. J'ai bien repéré le parcours et je sais qu'on débute par 600m de d+ (une des deux grosses côtes du parcours). Je la connais bien pour l'avoir fait 2 fois déjà sur une distance plus longue. Je dis à Lucie de gérer et qu'on accélérera plus tard si on peut. L'ascension se passe pas mal. On monte assez rapidement quand même en doublant ceux qui sont partis un peu vite. Parfois on se fait doubler par des concurrents du 17 qui accélèrent brutalement en nous atomisant pour mourir 1 km plus loin. Bonjour la gestion. :-) La montée est assez longue mais régulière. Elle nous met bien dans l'ambiance. J'encourage Lucie pour la motiver. Il fait assez chaud et ça transpire dur. Ça promet pour la suite. 




On arrive enfin en haut sous les encouragements bruyants d'une bénévole et ça fait du bien. Il y a deux montées dans cette première boucle et la deuxième un peu moins longue. On a une longue descente et c'est le point fort de Lucie. Est-ce que je vais réussir à suivre ? Elle est raisonnable (cette fois) et me suit à distance. Je lui demande si on double et j'ai un feu vert. J'accélère donc et je double quand je peux mais ça n'est pas toujours facile vu que c'est souvent un single assez escarpé. On a pas mal de concurrents du 17 autour de nous et on entend souvent "allez, plus que 5 km!". Euh, nous on n'est même pas à la moitié. :-) On est maintenant dans un groupe de filles qui font le 17 et qui envoient pas mal dans la descente.

Arrivés en bas, Lucie me dit qu'elle s'est un peu mis dans le rouge. Bon j'avais fait la même chose il y a deux ans en suivant les premières féminines avant un gros coup de chaud. Je lui dit de gérer avant la remontée et on temporise. On a de nouveau une bonne côte à monter avec 200 de d+ supplémentaires et quelques gros pourcentages suivi d'un single vallonné avant de retour sur Châtillon et l'attaque du second tour. Cette première montée est un peu dure à passer et on se calme sur la suite. Les concurrents du 17 qui sentent l'écurie commencent à nous doubler en nous disant à chaque fois que c'est bientôt la fin alors qu'on est en pleine gestion. Le dernier coup de cul avant la descente du Châtillon calme pas mal quand même mais je sais que le ravito est bientôt et surtout l'ambiance de la traversée du village va nous motiver. On attaque la descente un peu technique en trottant quand même et je suis content qu'il ne pleuve pas. On prend cette descente assez tranquille du coup et on arrive enfin vers le village. On entend au loin le speaker et ça sent bon.

Comme prévu on est bien encouragés durant la traversée du village et ça fait du bien. Je suis un peu à sec côté flotte et le ravitaillement va faire du bien. On décide de faire une petite pause pour se remettre de la première boucle et en prévision de la seconde qui n'est pas vraiment plus facile. Pendant le ravitaillement on regarde les coureurs du 17 qui en terminent et on se dit qu'on en a encore un moment avant de revoir l'arrivée. La plupart ce ceux qui étaient avec nous étaient sur le 17 en fait. Pour moi tous les signaux sont au vert et j'ai hâte de découvrir la deuxième boucle. Lucie a un peu du mal à se remettre de la première boucle et surtout de l'accélération dans la grande descente. On va continuer à gérer, surtout que je sais qu'on a une grosse montée à venir avec de nouveau 600m de d+ et cette fois avec une grosse chaleur. Le speaker annonce que les premiers du 37 ne sont pas très loin et que Jérôme Lassale a repris la tête. Ça calme quand même ! :-) 


Après avoir discuté avec les bénévoles du ravito et avoir refait le plein, on repart vers la deuxième partie dont la première côte s'annonce un peu dure. Du coup on repart tranquille et on re-trotte dès que le terrain s’aplatit. Par contre on n'est plus beaucoup sur le parcours. Comme prévu après un kilomètre la côte arrive. Il fait vraiment chaud et les pierres claires des chemins renvoient la chaleur comme toujours dans la région. Lucie accuse le coup et ralentit. C'est le cas aussi des autres participants autour de nous. Je me rappelle d'il y a deux ans quand j'avais pris un gros coup de chaud dans cette même côte et fait une pause de 20' sous un arbre. La montée est vraiment longue, dure et la température augmente avec le soleil qui tape. On fait quelques pauses au cours de la montée. On n'est pas les seuls. On rattrape un concurrent arrêté au bord du chemin et qui n'est pas au mieux (je passe les détails sur les problèmes gastriques). On lui demande si ça va aller et ça a l'air de ne pas être grave (mais je me dis que la fin va être dure pour lui). On fait le yoyo avec un autre concurrent qui nous rattrape avant de s'arrêter de nouveau. Finalement Lucie reprend du poil de la bête et on continue à grimper seuls dans la chaleur. On a certaines parties plus faciles ou en descente où on peut trottiner, ça fait du bien. On arrive enfin au sommet et on décide de récupérer un peu.



Et là c'est le drame. Le concurrent qu'on avait lâché arrive et nous dit que le serre file n'est pas loin et que les concurrents à la traine ont fait demi tour. Gasp! Lucie prend un gros coup au moral (elle est quand même plutôt habituée à être devant) et elle commence à parler abandon. Je lui dit que c'est le moment de lâcher, qu'on est à l'autre extrémité du parcours et que de toute façon on a fait vraiment le plus dur et que d'abandonner ça va juste nous filer le bourdon pour le mois qui suit (au moins). On repart en courant (plutôt rapidement) et effectivement on voit débarquer un coureur chargé de rue-balise. Il nous dit que c'est pas un problème, que quelqu'un pourra nous ramener en voiture du prochain ravitaillement (qui est à deux kilomètres). Je lui répète ce que j'ai dit précédemment sur le fait que c'est pas si dur la fin et il en remet une couche en disant qu'on a quand même une sacré montée à se taper avant d'attaquer la descente vers Châtillon. Je le maudis un peu sur le coup et je repars en courant en motivant Lucie pour courir au moins jusqu'au prochain ravito. Elle a encore une bonne foulée et je trouve dommage de baisser les bras maintenant, surtout après tout ce qu'on s'est tapé. Je suis un peu étonné car quand j'ai bien étudié le parcours il me semble que le retour est le départ de la deuxième boucle de 2018 et que ça ne me parait pas si infernal que ça à affronter.

On arrive enfin au ravitaillement dans un joli petit village Drômois, le moral un peu dans les chaussettes et on explique nos malheurs aux bénévoles. Le médecin sur place dit à l'infortuné concurrent qui nous suit qu'il ferait mieux d'arrêter (il a une entorse depuis le 10ème kilo). Par contre, ils nous rassurent sur le fait qu'on a le temps de continuer et d'aller au bout de l'aventure. Ça remonte un peu le moral de Lucie. Je lui répète que la fin est vraiment moins dure et que ça serait vraiment dommage d'arrêter là. On refait le plein d'eau et je la motive pour repartir dans la foulée et de ne pas trainer.

On repart en courant sur la route. On manque de louper le chemin et heureusement le serre-file nous rappelle à l'ordre. Ça commence bien. :-) On a maintenant une côte assez facile et le parcours est toujours aussi magnifique. On arrive sur ma partie préférée avec le petit single en cailloux et à l'arche mythique où on fait la photo (obligés!). Cette partie est vraiment délire. J'adore. 


On a une bonne descente puis après une grosse montée de la mort. Je me souviens d'un coup qu'elle doit être vraiment dure car j'en avais bavé il y a quelques années dans elle était en descente et après la pluie. Je sens qu'il va falloir serrer les dents et motiver Lucie. Je lui dit que c'est la dernière et ça la booste. On a même des cordes à un moment et je sens qu'il est temps qu'on arrête le d+. Bon après c'est que de la descente et le passage de la ligne tant attendu.


On a deux serres-file avec nous maintenant et on attaque la descente assez rapidement. Je sais qu'elle est assez longue et pentue (je me rappelai d'elle en montée dans la deuxième boucle de 2018). Je sens que Lucie en a un peu marre là tout de suite mais elle court encore pas mal sous nos encouragements. On entend enfin le speaker et on voit les toits des premières maisons de Châtillon. C'est bon, ça va le faire ! On passe la ligne enfin avec un peu d'émotion après cette grosse balade bien dure. C'est quand même top ce qu'elle a fait comme première course post-bébé. Je me rend compte que j'avais mis la barre un peu haute pour un retour à la compétition.

On se jette sur les bières servies (comme d'habitude) par Super Mario (ça fait au moins 10 bornes que j'y pense). On discute avec Jack et il nous explique que de terminer sa course c'est déjà top car il fait exprès d'avoir des barrières dures car "ça n'est pas de la rando mais du trail". Je confirme que c'est un peu serré (mais je le savais !). :-) Au final, une jolie balade de 37k avec 2200m de d+ en 7h30.


Vraiment content de cette course, d'avoir partagé ça avec Lucie et de l'avoir amenée au bout. Elle me dit qu'elle ferait une petite coursette plus dynamique où elle finirait un peu plus devant. Ça doit se trouver (un jour?).





mardi 27 mars 2018

Asparun Mars 2018

ASPARUN 2018 - 18/03/18

5k

Il y a quinze jours, Bruno Guinand de Décathlon La Tronche propose de faire une équipe "joelette" pour l'Asparun, une course de 5 kms dans Meylan avec un enfant handi. Je saute sur l'occasion vu que j'avais envie de rejoindre une association comme ça pour faire profiter de nos montagnes à ceux qui ne peuvent pas y aller seuls. Bon par contre, j'ai jamais fait, je ne connais pas le niveau des autres mais bon, Bruno nous rassure en disant qu'on va courir tranquille (6' au kilo annoncés) et que c'est juste pour la cause et le fun.

On se retrouve le matin du 18 mars devant chez Decath avec toute l'équipe (Bruno, Joey et Laurent du rayon running/trail de Decath et Julien et Sébastien extérieurs comme moi) et on récupère le maillot de trail qu'il a fait floquer pour l'occasion (cool !) et une paire de Fast jaune poussin en prêt pour tester sur 5k (cool aussi). :-) Il caille grave mais bon vu la distance on va chauffer j'imagine, même si on courre cool comme il nous a annoncé (c'te blague!).

  

On co-voiture jusqu'à Meylan et on retrouve l'association qui nous a mis en relation avec notre équipier du jour, Adam 10 ans. On découvre (enfin moi en tout cas) les joelettes et on nous explique le fonctionnement et comment il faut gérer la stabilité de l'engin pour assurer à son passager le meilleur confort possible. On fait un essai rapide sur le parking avec un autre enfant et on s'aperçoit vite que c'est pas si évident que ça. Il faut quand même bien s'accrocher aux poignées pour que l'ensemble soit stable et courir avec une ou deux mains en moins, ben c'est pas super évident. Je fais un premier essai à l'arrière et je suis un peu crispé.


On élabore des stratégies de la mort sur la rotation autour de la joëlette et soulager les coureurs (même on s'arrêtera pour changer. ahahahahahaah). On est 6 à partir, 5 autour de l'engin et 1 avec un téléphone/caméra pour immortaliser le moment. On rencontre Adam et ses parents et ils sont tous heureux de participer à cet événement. Je retrouve mon photographe perso et préféré Bruno Lavit et on discute de la course à venir. Il va mitrailler  l'épreuve et ça promet vu ses qualités de photographe. J'ai hâte de voir le résultat.



Bon on est déjà à la bourre et on file vers la ligne de départ. Il y a environ 200 participants en tout et 14 joelettes. On part 2' devant les coureurs et on va du coup se faire doubler par des p'tits jeunes au taquet. On se place devant une bonne minute avant le départ. Même s'il n'y a aucune pression je suis un peu stressé à l'arrière de la joelette. J'espère être à la hauteur et ne pas décrocher dès le départ car je sens tout le monde chaud-bouillant. Il y a une succession de virages au départ et pas question de se mettre par terre. On part assez tranquilles mais rapidement on accélère. Mine de rien courir sans les bras n'est pas évident et je suis un peu crispé pour assurer une stabilité à l'engin.


Bon on oublie les 10 km/h prévus et on file déjà à plus de 12 km/h (ce qui me parait du 16 sur l'instant vu comme je suis concentré). Les pulses montent quand même et Bruno me demande régulièrement si tout va bien (impec!). Notre stratégie de faire tourner les coureurs autour de la joelette est vite oubliée et on suit les deux premières joelettes parties plus vite. Un ouvreur en VTT nous annonce l'arrivée des coureurs partis derrière nous. On serre tous à droite pour laisser passer les p'tits jeunes à fond. L'ambiance est bonne dans l'équipe et on rigole avec Adam à chaque fois qu'on passe un trottoir ou un virage. Bruno met l'ambiance en encourageant tout le monde. Adam a l'air de s'éclater et on double les premières joelettes. C'est plus de l'endurance pour moi mais ça va.




Le parcours est sympa dans Meylan et on encourage aussi les coureurs du 5 qui nous doublent. Ça commence à se tasser et on courre quasiment à la même vitesse qu'eux maintenant. Au bout de trois kilomètres Bruno organise un changement à l'arrière et je passe sur le côté droit. Bon c'est pas idéal car étant droitier je ne suis pas super à l'aise du bras gauche et je tétanise assez rapidement. On échange avec mon partenaire de gauche tout en courant dans une chorégraphie impeccable qui impressionne notre coach du jour.

On est maintenant dans le dernier kilomètre et notre caméraman prend des raccourcis. On encourage Adam de plus belle et on commence à rattraper les coureurs du 5 qui ont mal géré leur allure (classique).

Les derniers 500m sont délires et à l'arrivée des bénévoles nous arrosent de confettis. Les parents d'Adam à l'arrivée sont heureux et ça fait plaisir à voir. Finalement on gagne le 5k joelettes et même on finit 45e au scratch. Évidement ça n'est pas le plus important mais Adam va faire un podium et c'est cool. Ses parents nous remercient 10x et on est tous heureux d'avoir participé à cette petite aventure. On commence à parler de refaire ça sur un trail et ça fait carrément envie (euh peut être pas l'UT4M quand même!).


Bilan une matinée de partage et de sport top avec des coéquipiers sympas, un enfant aux anges et des parents heureux. Une belle matinée à Meylan!



Merci à Bruno Guinand pour l'invit, l'organisation, le t-shirt Decath et l'ambiance toute la matinée, mes autres coéquipiers du jour (Joey, Laurent, Julien et Sébastien) pour l'ambiance et la forme, l'association qui gérait l'événement, les bénévoles et organisateurs de l'Asparun, Bruno Lavit pour les photos magnifiques (en général sur toute l'épreuve) et Adam et ses parents pour leur joie communicative. Ça ne tient pas à grand chose un moment de joie et de plaisir comme ça. C'est quand même rare d'avoir 100% des photos en course avec le sourire pour les 6 !

dimanche 10 septembre 2017

Glandass Trail 2017

Glandass Trail

9/9/17

60k/3600 d+

Après la déception suite à mon abandon sur le Grand Duc avec un entraînement conséquent, je m'étais inscrit sur le Glandass Trail, première édition, principalement pour essayer des nouveaux parcours, découvrir une nouvelle épreuve et le Diois que je ne connais pas trop en courant mais qui a l'air vraiment magnifique. Les vidéos envoyées par l'organisation ne font que confirmer mes impressions, ça va être cool. Après le Grand Duc, je me ravise et je demande à l'organisateur si c'est possible de passer sur le parcours de 35 et il me dit d'attendre la dernière minute (il a bien fait!).
Quinze jours avant je participe au 47k de l’Échappée Belle et ça se passe plutôt bien avec mon pote Adrien et je me dis que si je récupère bien, ça devrait le faire sur le grand parcours. Ils annoncent 65 kms et 3900 de d+.
La semaine précédente, la météo annonce de la pluie dans le week-end et surtout le samedi. :-( Ca fera une moyenne avec les coups de soleils de l’Échappée Belle. Du coup, je prépare une tenue plus chaude car c'est mal parti qu'il fasse plus que 13 degrés pendant toute la journée et la veille ils annoncent carrément des trombes d'eau.
Couché à 21h la veille et réveil à 3h30, un café et zou dans la voiture direction Châtillon en Diois. J'arrive vers 5h30 et je récupère mon dossard et mon beau t-shirt technique avec le logo de la course. Je discute avec Benoit Girondel qui prépare la diagonale des fous à la Réunion. On parle de mon garagiste-traileur préféré Estel Courtial qui s'entraîne avec lui (et qui envoie du bois aussi!). J'apprends qu'on est que 39 inscrits sur le grand parcours. Ça promet des bons moments de solitude pendant la journée ! C'est un peu dommage pour les organisateurs mais je suis sûr que ça augmentera l'an prochain.
Vers 6h je me dirige vers l'aire de départ et effectivement c'est pas la foule. Il fait encore bien nuit et je n'ai pas vérifié à quelle heure le soleil se lève. Je laisse quand même la frontale dans le sac car je pense que ça sera maxi pour 20' et puis bon, je vais sortir mes yeux de lynx.
A 6h30 le départ est donné (dans une bonne montée) et Benoit Girondel part au taquet et je détache (et personne ne le reverra). Je pars tranquille en milieu de peloton et quand on entre dans les chemins, c'est quand même vachement sombre. :-) Ça monte fort après un moment et passe en mode grimpeur en marchant d'un bon pas comme il y a quinze jours. Les écarts se font rapidement. Après 30' le "soleil" se lève. Le temps est bien gris et on ne va pas cramer. Je respecte comme d'habitude ma borne max de 155 pulses pour arriver au bout et conjurer le sort du Grand Duc. Finir ou mourir !! :-D
Le début du parcours est vallonné et assez facile. La végétation est très différente et le parcours déjà magnifique. Ca promet pour la suite. Décidément j'adore le Vercors !

Les kilomètres passent bien et je suis dans un bon rythme. Il y a pas foule autour de moi comme prévu et personne ni devant ni derrière mais bon j'ai l'habitude sur mes entraînements longs en Chartreuse.


Au bout de 18 kms on revient sur Châtillon et on revoit enfin du monde. On repasse dans le centre du village et on est encouragés par les participants du 35 qui sont sur la ligne de départ. Ça motive et on file vers un ravitaillement. Les bénévoles me disent qu'on va avoir un bon "coup de cul". Après cinquante mètres on tourne à gauche et c'est un mur pendant un bon moment. On ne touche plus les talons au sol et ça grimpe très fort. Je suis content d'avoir bouffé du dénivelée en Chartreuse mais je commence à me sentir moyen. Çà ne fait que vingt kilomètres qu'on est partis mais j'ai l'habitude malheureusement de ces coups de barre vers le 20ième. Je sais que ça va revenir. Après ce mur, on revient sur un parcours vallonné où on peut recourir. Les singles deviennent plus aériens avec un passage magnifique le long d'une falaise.


On descend sur le prochain ravitaillement et on traverse un hameau avec des maisons en pierres magnifiques. On enchaîne par un morceau de route et ça fait du bien d'accélérer un peu. On commence à prendre des gouttes et la météo ne s'est pas trompée en annonçant des averses vers midi (voir une pluie plus soutenue après). Bon je suis bien équipé avec ma veste CIMALP des Barakes à Frites et c'est pas ça qui va m'arrêter.

On regrimpe de nouveau et la pluie fait son apparition. J'avoue que j'aime bien quand même ce type de temps en montagne et avec le bon équipement, on n'a pas froid, surtout en courant ou en grimpant. Je fais le yoyo maintenant avec un autre concurrent qui m'atomise en descente et que je remonte à chaque fois dans les côtes.

Arrivé en haut d'une bonne montée un bénévole nous dit que le parcours est raccourci à cause des conditions climatiques et surtout parce qu'il y a un passage aérien risqué avec la pluie. Sur le coup je trouve ça dommage car il ne pleut pas tant que ça. Peu de temps après c'est le déluge, il pleut des cordes et j'enfile la veste, un temps à mettre un Toma dans les bois comme on dit ici ;-). On arrive sur un ravitaillement et les pauvres bénévoles ont protégé le ravitaillement avec des bâches et nous attendent patiemment. Ils ont du mérite et c'est plus dur pour eux que pour nous qui nous réchauffons en courant ou grâce au dénivelée.


Il s'en suit une série de descentes "dré dans l'pentu" en quasiment hors piste avec un terrain détrempé. C'est l'enfer, je prend gamelle sur gamelle et je rame comme c'est pas possible. Il faut vraiment que je travaille ça. Je me fais doubler par trois p'tits jeunes qui dévalent en mode "ski" et en essayant de les suivre je me vautre de nouveau. Quelle quiche! Dans une descente "holiday on ice", je prend appui sur mes bâtons et j'en ai un qui casse, la loose. J'arrive à le bricoler pour terminer vu qu'il reste quelques montées dans la gadoue mais il va falloir investir. :-(

Dans un village on a un nouveau ravito et je retrouve mon partenaire "descendeur" complètement frigorifié. On repart ensemble mais il n'est pas au mieux. En arrivant le long d'un champ un daim s'enfuit, trop beau. On a encore une bonne montée humide et je largue mon collègue de galère. On a encore une descente et je commence à prendre mes marques. 

Après un morceau de route, on remonte de nouveau pour le dernier ravitaillement à Ravel. Il reste environ 7 kms dont une bonne descente encore, rhaaaaaaa.


Cette fois ci je ne me fais plus rattraper et je descends maintenant mieux et je file vers l'arrivée. Les semelles Vibram de mes chaussures Technica sont vraiment efficaces sur les pierres mouillées mais moins dans la boue. Je compte un peu les kilomètres et la fin est vraiment jolie avec des longs chemins entourés d'arbres avec un sol souple et sans grosse montée maintenant.


Je garde un bon rythme et personne ne remonte. La pluie s'est calmée et la fin se passe sans encombre. Le passe enfin la ligne d'arrivée et j'ai aussi pris ma revanche sur le Grand Duc ! J'ai quand même bien tenu, avec un bon rythme et l'enchaînement Échappée Belle et Glandass Trail a bien été digéré.

A final, ça donne 59,86k, 10h46'39", 3600 d+, 134 pulses de moyenne. Les sensations ont été bonnes quasiment tout le long et j'ai adoré le parcours. Ce qui est bizarre c'est que j'ai trouvé que l’Échappée Belle grimpait plus alors qu'il y avait 800m de d+ en moins et que je l'ai faite plus cool. Mystère. L'organisation était top et ce trail mérite plus de participants. Je reviendrais c'est sûr et merci encore aux bénévoles toujours souriants sous la pluie et aux organisateurs ! Un grand bravo pour cette première édition ! Merciiiiii !